toutes les éditions de cet auteur, ce passage est ainsi conçu : L’Esprit-Saint est le don du Père et du Fils, parce qu’il procède du Père, suivant les paroles du Seigneur (Jean, XV, 26), et parce que ce que disait l’Apôtre : Si quelqu’un n’a point l’Esprit de Jésus-Christ, il n’est point à lui, est dit de ce même Esprit. »
Enfin parmi les témoignages que citent les Occidentaux en faveur de leur croyance, il en est qui n’appartiennent point aux Pères de l’Église latine, mais leur sont faussement attribués. Ainsi les envoyés du concile d’Aix-la-Chapelle, en cherchant à prouver, devant le pape Léon III, que le Saint-Esprit procède du Fils, citent, entre autres, sous le nom de Jérôme, les paroles suivantes de son Exposition du Symbole : « L’Esprit, qui procède du Père et du Fils, est coéternel au Père et au Fils et leur est égal en tout. » Mais ces paroles ne se trouvent point dans ladite Exposition du Symbole ; elles ne se rencontrent même nulle part dans les écrits de saint Jérôme, suivant les recherches faites à ce sujet par un auteur de l’Occident. (Petri Damiani Tract. de Process. Spirit. Sanct., cap. 5, in Opp., t. III, p. 288.) Au concile de Florence, Jean le Provincial allègue, à l’appui du faux dogme romain, ce témoignage du pape Damase, qu’il emprunte, dit-il, de la Profession de foi envoyée à Paulin, évêque d’Antioche : « Nous croyons… au Saint-Esprit, qui n’est ni le Père ni le Fils, mais qui procède du Père et du Fils ; — par conséquent le Père