Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/190

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de quelque intermédiaire inutile et non existant, est compris aussi conjointement le Saint-Esprit, qui d’ailleurs, — n’étant point postérieur au Fils par existence, de sorte qu’on puisse jamais se représenter le Fils unique sans l’Esprit, mais ayant Lui-même sa raison d’être dans le Dieu de toutes choses, duquel aussi est la Lumière unique, resplendissant à la suite de (δια) la vraie Lumière, — ne se distingue du Père ou du Fils unique, ni par la distance, ni par la différence de nature. » Ici, certainement, l’écrivain a en vue l’ordre des personnes divines, et, pour exprimer que le Saint-Esprit suit immédiatement le Fils, il fait usage de la préposition δια ; il dit que, quoique le Saint-Esprit vienne après (δια) le Fils, il a également sa raison d’être dans le Dieu de toutes choses, aussi bien que le Fils. 3° Saint Cyrille d’Alexandrie, prouvant que le mystère de la sainte Trinité était accessible jusqu’à un certain point même aux philosophes du paganisme, dit entre autres : « Le Dieu de toutes choses est unique, mais l’idée de ce Dieu unique s’étend, pour ainsi dire, sur la sainte et consubstantielle Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que Platon appelait l’âme du monde ; mais l’Esprit donne la vie et procède du Père vivant par le Fils. » Puis, après avoir exposé quelques idées de Platon sur les personnes de la sainte Trinité, il conclut en disant : « Ainsi il Le reconnaissait (le Saint-Esprit) comme réellement existant, vivifiant et nourrissant tout, et découlant en quelque sorte de la