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Pierre Lombard, évêque de Paris, dans ses sentences (liv. Ier, distinct. 11, chap. 2), et Pierre Damien, évêque d’Ostie, dans le trente-huitième de ses opuscules, qui traite de la procession du St-Esprit. Au chapitre II celui-ci dit, entre autres choses, que de son temps (vers le milieu du XI siècle) ces boucliers se voyaient encore à cette même place.

Que l’on vienne, à présent, nous parler d’un symbole spécial de Léon, trompetant à tout le monde, et en d’autres lieux encore, l’excellence du Filioque. Ce symbole est, d’après son titre, adressé à toutes les églises d’Orient ; or est-il possible que dans aucune de ces églises on n’ait conservé, au moins, la mémoire de l’envoi d’une telle relique ?[1] On le trouve encore

  1. Voici le texte de ce symbole tel qu’il se trouve dans les Épîtres de St-Léon, de la collection Migne :
    « SYMBOLUM ORTHODOXAE FIDEI LEONIS PAPAE

    « Leo episcopus, servus servorum Dei, omnibus orientalibus Ecclesiis.

    « Hoc symbolum orthodoxae fidei vobis mittimus, ut tam vos quam omnis mundus secundum Romanam sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam rectam et inviolatam teneatis fidem. Credimus sanctam Trinitatem, id est, Patrem, Filium, et Spiritum sanctum, unum Deum omnipotentem, unius substantiae, unius essentiae, unius potestatis, creatorem omnium creaturarum, a quo omnia, per quem omnia, in quo omnia : Patrem a seipso, non ab alio ; Filium a Patre genitum, Deum verum de Deo vero, lumen verum de lumine vero, non tamen duo lumina, sed unum lumen ; Spiritum sanctum a Patre et a Filio aequaliter procedentem, consubstantialem, coaeternum Patri et Filio. Pater plenus Deus in se, Filius plenus Deus a Patre genitus, Spiritus