envers les Italiens, chez qui cette invention Gotho-Vandale n’avait point de cours, mais, profitant perfidement de l’équivoque, auquel pouvait se prêter l’argumentation de Photius chez des gens inattentifs, il inventa, comme venant des Grecs, l’accusation absurde que Gaulois et Italiens professaient que le St-Esprit ne procède pas du Père, partant que c’était du Fils seul, et ainsi, indisposait Gaulois et Italiens contre les Grecs. Il en avait grand besoin, surtout en ce qui regardait les Gaulois, qu’il savait grandement irrités contre lui, à cause de ses attentats contre l’indépendance de leurs églises, et tout prêts à s’entendre avec Constantinople, pour avoir un soutien contre ses usurpations. Nous avons au reste déjà parlé de ceci. Voilà le mystère de cette apparente faute du code original, mais qui n’en était pas une. Ils ont voulu le corriger et le réformer, et ils n’ont fait que le déformer. C’est le même phénomène que celui des actes des conciles de Tolède, dont nous avons parlé au commencement de notre travail. Égarés par le spécieux de cette correction fautive, Zernicavius et son traducteur Eugenius, Kara-Theodori, Sophocles Œconomos, et dernièrement Valetas, ainsi que tant d’autres avant eux, ont par erreur inculpé Nicolas, d’avoir professé la double procession.[1] La vérité est que Nicolas, occupé de faire
- ↑ Pericopen hanc : ει δέ τις μετ’ εκεινους — χωρίον, quae Nicolaum primum respicit, Allatius contra Creyght, pag. 231—232, in medium profert ita disserens : Post Benedictum ad Nicolaum descendens, qui