Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/52

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aillent ou qu’ils restent, c’est indifférent. Mais les propriétaires, tous ceux qui vivent de leur travail et de leur industrie, y resteront. Combien de fois n’en a-t-on pas entendu plusieurs, dans leur désespoir, s’écrier en confidence : Mais quand donc viendront ces chrétiens nous délivrer tous de cette oppression insupportable ?


VII


Après avoir répondu d’une manière satisfaisante, je crois, aux deux premières questions qu’on n’aurait pas manqué de m’adresser, je viens à la dernière, qui est la plus importante : Est-on d’accord sur la délimitation que vous proposez ?

C’est malheureusement sur ce point qu’existent des conflits et des contestations. Habemus reum confitentem, vont s’écrier les sycophantes. Les voilà qui avouent eux-mêmes le vice capital qui les doit toujours tenir dans la servitude ; les voilà en conflit avant même que l’œuvre soit consommée. Qu’adviendra-t-il dans la suite ? Ici on se mettra à répéter les lieux communs tout faits sur les divisions qui existent entre les populations de races et de religions différentes en Orient. Comme il serait beau et honnête, — dirons-nous de notre part, — de nous reprocher ces querelles et ces dissensions, une fois que l’on a eu soi-même le charitable soin, sinon de les faire naître toutes, au moins de les fomenter, de les agrandir, de les alimenter, de les entretenir !! Ce serait une