Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/6

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comme natifs de ce pays, comme principaux intéressés à ce qu’une solution équitable soit donnée à cette question, nous croyons que nous ne serions pas mal venus de livrer à la publicité le résultat de nos méditations.

Trois sortes de solutions se présentent à l’esprit de l’investigateur ayant en vue que cet état de choses ne peut durer plus longtemps et qu’un autre doit infailliblement lui succéder.


La première serait le partage à l’amiable de toutes ces contrées et nationalités ; partage pondéré et mesuré en portions équivalentes entre les grandes puissances, par une conquête, soit directe et avouée, soit voilée sous les différentes dénominations spécieuses et modestes de protectorat, occupation, colonisation, etc.


La seconde serait le partage contentieux, c’est-à-dire le partage accompagné d’une guerre européenne, où quelques-uns des grands États, se considérant comme les plus forts, soit sur terre, soit sur mer, ou comme les plus habiles, ou comme les plus favorisés par leur position géographique, leur influence, leurs alliances, le prestige de leurs armes, ou par leur audace même, penseront s’attribuer la part du lion, en proposant aux autres quelques avantages plus ou moins acceptables afin de se faire reconnaître l’acquisition du reste.


La troisième, que, faute de mieux, j’appellerai la