Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/7

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Séparation, serait le résultat d’une entente entre les grandes puissances pour séparer cette agglomération de provinces et de royaumes qui forment actuellement les États du Grand Seigneur en deux Empires ou États à peu près égaux en étendue, en population et en importance.

On établirait ainsi un État chrétien là où prédomine l’élément chrétien, et un État musulman là où prédomine l’élément musulman. De cette façon, chacun des deux éléments, laissé à lui seul et considérablement débarrassé de l’élément hétérogène qui entrave et paralyse son action, pourra se développer d’après ses instincts, ses sentiments, et entrer dans la voie où marchent, chacune d’après ses aptitudes, les autres nations européennes.

Nous ne saurions, outre ces trois modes de solution, en entrevoir un quatrième, à l’exception de celui des insurrections partielles sans chef unique et reconnu de tous, sans plan général, sans un commun accord, sans simultanéité de mouvements. Mais, outre que ce serait la désolation et le chaos, il amènerait forcément, à cause des graves incidents qui viendraient à surgir, et motiverait même l’intervention européenne sans entente préalable, ce qui nous amènerait au second mode de solution, qui consiste dans le partage contentieux. C’est pourquoi je poursuis mon travail en rangeant mes considérations, n’ayant en vue que les trois modes de solution précités.

Quant au premier, n’est-il pas inutile de dire que nous le repoussons de toutes les forces de notre âme, au nom de la morale, au nom de la religion chré-