Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nir ? Voilà des questions susceptibles de recevoir plusieurs variations encore.

On conçoit bien que nous ne pouvons entrer ici dans de plus grands détails sur une telle constitution. Il suffit qu’on admette le principe, et quand la chose serait sur le point d’être réalisée, on choisirait ce qu’il y aurait de plus convenable dans ces diverses combinaisons. On peut cependant, dès à présent, admettre que la langue hellénique pourrait être employée comme langue officielle pour les relations fédérales, soit politiques, soit ecclésiastiques. Une fois que toute crainte d’empiétement d’une nation sur l’autre aura disparu, on pourrait sans inconvénient donner cette préférence à la langue aînée de la civilisation européenne, comme un hommage des services qu’elle a rendus non-seulement aux Slaves et aux Daces, mais à tout le monde européen, à l’humanité.

D’ailleurs, soit qu’un citoyen serbe ou hellène se fût mis à étudier le roumain, soit qu’un Roumain ou un Hellène se fût mis à étudier le serbe pour s’en servir dans les relations fédérales, il n’aurait à recueillir aucun autre avantage signalé en plus de cette utilité, tandis que le Serbe ou le Roumain qui s’adonnerait à l’étude de la langue hellénique, outre l’avantage de son usage pour les relations fédérales, en retirerait encore d’autres qui récompenseraient au centuple les peines qu’il se serait données. Il suffit de faire remarquer que le signe distinctif de toute bonne éducation littéraire, philosophique, politique même, dans les pays d’Europe d’où nous vient actuellement la lumière, est celui d’avoir une connais-