Ajoutons, par surcroît, dom Martene (De Ant. Eccles. Rit.) et le cardinal Bona (Rer. Liturg.) veulent que dans les premiers siècles, la langue liturgique à Rome était la grecque. D’après Dælinger cet état de choses dura jusqu’à la translation du siége de l’empire à Byzance. Gieseler, dans son Histoire Ecclésiastique remarque que la formule du baptême y resta grecque jusqu’au moyen âge. Enfin, Dosithée de Jérusalem, dans son Dodécabiblon (p. 703) observe que jusqu’au dixième siècle encore on récitait à Rome l’Évangile, les Actes et les Épîtres des apôtres pendant la liturgie en langue grecque ; après on a cru prudent de s’en dispenser.
Le canon même de la messe actuelle n’est qu’une traduction du grec. Le cardinal Pitra, dans son Hymnographie de l’église grecque (Rome 1868 p. 72-73) s’exprime d’une manière dubitative ; mais la chose est bien positive. Voici ce qu’en dit Franciscus Turianus, dans une Dissertation sur les Constitutions des Apôtres : « La messe que nous autres occidentaux célébrons aujourd’hui avait été composée originairement par quelque personne pieuse en grec ; j’en ai vu le texte