Page:Lamy, Féron - Dans la terre promise, paru dans Le Soleil, Québec, du 21 nov au 17 déc 1929.pdf/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ce qu’avait de magique alors le terme pour des colons éloignés de tout débouché, et surtout vu le primitif des voies de communications. C’était, avec une plus-value sur les terrains, la perspective pour les fermiers d’un écoulement facile de leurs produits et, partant, d’agrandir leurs cultures. Bref, une transformation radicale de la contrée dans un avenir proche.

« La nouvelle était d’importance ; le brave homme compléta ses informations en m’apprenant que la ligne de Melfort, déjà en construction, allait être finie bien vite à ce qu’on lui avait dit, et qu’ainsi je pourrai déjà écouler mon blé par cette voie, n’ayant plus que 18 milles à faire pour atteindre les éleveurs au lieu de 38.


« L’Ouest est le pays de l’imagination ; la vue de quelques arpenteurs avait suffi pour mettre toutes les cervelles en ébullition, et durant mon retour, je fus abordé plusieurs fois par des riverains de la route qui les avaient vus passer. Il ne fut question que de ça tout l’hiver. Cependant, le tracé fait par eux à travers champs et bois ne devait pas servir de sitôt, et