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30 juin 1765, élève de Renard et de Watelet, remporta le grand prix d’architecture en 1788, sur ce sujet de concours : « un Trésor public ». Il était à Rome lorsque, Louis XVI ayant été ramené de Versailles à Paris, Renard fut chargé de restaurer le palais des Tuileries pour le rendre habitable. Sur la demande de ce dernier, Bonnard revint en hâte à Paris pour seconder son maître. Mais les événements, en précipitant la chute de la monarchie, ajournèrent forcément l’exécution de ces travaux, et Bonnard passa en Angleterre. De retour en France, il prit part au concours ouvert pour l’étude des plans d’un palais à élever sur le quai d’Orsay, pour le ministère des affaires étrangères. Son projet ayant été jugé le meilleur, il fut chargé de la construction de l’édifice ; mais les travaux, souvent interrompus, furent abandonnés en 1814, pour n’être repris et achevés que sous le règne de Louis-Philippe, par Lacornée, l’un des élèves de Bonnard. Après le retour des Bourbons, il fut nommé en 1816, par Louis XVIII, membre de la nouvelle Académie des Beaux-Arts, et devint architecte des bâtiments de la régie des Droits-réunis. Il était à Bordeaux, où il avait été envoyé par cette administration, lorsqu’il mourut, le 20 octobre 1818. (Quatremère, Not. hist.)


BONNARD (Jean). Dans le registre de l’Épargne du roi Charles IX, année 1572, conservé aux Archives nationales, on lit cet article : « À Jehan Bonnard, architecte dud. Seigr. 100 liures en considération de ses seruices journaliers. 30 nouembre. » (Jal, Dict. crit.)


BONNAVAINE (Nicolas) reçut en 1377 des honoraires en sa qualité de maître des œuvres du duc de Bourgogne Philippe le Hardi. (Inv somm., Côte-d’Or.)


BONNE-ÂME (Guillaume). Lanfranc, religieux de