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reil, mais par ses grandes proportions, (Rev. des Soc. sac., 3e série, t. I.)


DARDEL (René), né à Lyon le 8 octobre 1796, élève de Huyot et de l’École nationale des Beaux-Arts, commença ses études à Paris, et alla les achever en Italie. Il fut, en 1831, nommé architecte de la ville de Lyon, et en 1832 chargé de la restauration du palais des Beaux-Arts de la même ville. Le nom de Dardel se rattache d’ailleurs à plusieurs édifices publics de sa ville natale ; c’est à cet architecte qu’on doit l’Entrepôt des liquides (1835), le marché de la Martinière (1836), la transformation du Grand-Théâtre (1842), la fontaine de la place Saint-Jean (1843), la restauration de l’Hôtel de ville (de 1846 à 1854), la création de la rue Impériale (1853), la construction du palais du Commerce et de la Bourse (1860). Indépendamment de ces ouvrages, Dardel a élevé diverses maisons de ville et de campagne, des établissements industriels, des tombeaux, etc. Il est aussi l’auteur d’un projet d’église pour Perrache. Nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1842, il fut promu au grade d’officier du même ordre en 1860, lors de l’inauguration du palais du Commerce. Il mourut à Condrieu (Rhône), le 25 septembre 1871[1]. (Rens. part.)


DARNAUDIN ou D’ARNAUDIN, né à Versailles en 1741, remporta le grand prix d’architecture en 1763 et obtint ensuite son brevet d’élève de l’École de Rome. D’abord inspecteur des bâtiments du roi sous Louis XVI, il construisit à Versailles, en 1776, de nouveaux bâtiments pour l’agrandissement de l’hôpital civil ; en 1780, l’hôtel du Garde-Meuble de

  1. Les éléments de cette notice m’ont été obligeamment communiqués par M. Léon Charvet, architecte, ancien collaborateur et ami de Dardel.