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l’achèvement de la façade de la galerie Henri IV, la décoration de la galerie d’Apollon et celles du Salon-Carré et de la salle des Sept-Cheminées. En 1854 il résigna ses fonctions d’architecte du Louvre. La même année il entra à l’institut en remplacement de Visconti et fut nommé inspecteur général des bâtiments civils. On doit encore à Duban l’hôtel Pourtalès, sis à Paris, rue Tronchet, et le château de Chalay, situé près de Saint-Quentin (Loir-et-Cher). Il avait commencé en 1840 la restauration de la Sainte-Chapelle du Palais, à Paris ; mais en 1849, voulant se donner tout entier à ses travaux du Louvre, il abandonna la Sainte-Chapelle, qui fut alors confiée à Lassus, déjà inspecteur des travaux. Duban a laissé des dessins qui sont trop connus pour n’être pas mentionnés ici. Ceux qui furent envoyés à l’Exposition universelle de 1855, et qui valurent à leur auteur une grande médaille d’honneur, sont les suivants : Maison de Pompeï, Salle d’une villa antique, l’Arno, le Tibre, Tombeau étrusque, Baïa, Château de Blois (douze dessins), et enfin : Intérieur d’un palais romain à l’époque impériale[1]. Décoré le 2 février 1836, Duban fut nommé officier de la Légion d’honneur le 6 juin 1851, et promu au grade de commandeur le 14 août 1868. Il mourut à Bordeaux le 12 octobre 1870[2].

  1. Ce dessin est la plus splendide composition que Duban ait signée de son nom. Les temples, les péristyles, les loggie, toutes les plus belles expressions architectoniques de l’art romain sous les empereurs sont là réunies, groupées, agencées avec un goût et un talent d’exécution que l’on ne saurait trop admirer. C’est une merveille du genre. L’Intérieur d’un palais, qui faisait partie du cabinet de M. Edmond Blanc, fut acheté à la mort de ce dernier par l’habile entrepreneur de charpente Bellu ; il appartient aujourd’hui à M. Daunay, gendre de ce dernier.
  2. Je regrette que le cadre de ce dictionnaire ne me permette pas de faire sur Duban et son œuvre une notice plus détaillée, plus sé-