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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


DUBOIS (Jean), architecte et sculpteur, né à Dijon en 1626, décora la plupart des églises de sa ville natale. C’est à lui qu’on doit le groupe de l’Assomption qui forme le rétable du maître-autel de l’église Notre-Dame et celui de l’hospice Sainte-Anne. Il mourut à Dijon, le 20 novembre 1694, et fut inhumé dans l’église Saint-Philibert. C’est sa fille qui donna le jour au poëte Piron. (Cat. du musée de Dijon.)


DUBOIS (Pierre) construisit sur ses dessins, vers 1636, l’hôpital des Incurables de la rue de Sèvres, à Paris, et en 1645 ou 1646 les bâtiments de l’ancien séminaire Saint-Sulpice, dont la chapelle fut bénie le 18 novembre 1650. Cet édifice était situé rue du Vieux-Colombier. (Piganiol.)


DUBOUST (Nicolas) éleva en 1487 l’église Saint-Macoul, à Vienne (Autriche). (Recueil mss.)


DUBREUCQ (Jacques) fut l’architecte de plusieurs

    rieuse. Quelques lignes froides et sèches sont, en effet, bien insuffisantes à propos d’un homme d’un tel mérite. Il appartenait à cette pléiade d’artistes éminents : Blouet, Gilbert, Duban, H. Labrouste, Duc, Vaudoyer, lesquels se succédèrent sans interruption, de 1821 à 1826, au concours pour le grand prix d’architecture, et en sortirent tous vainqueurs. Duban n’est pas seulement une des individualités les plus brillantes et les plus incontestées du monde des arts dans ce siècle-ci ; il a été plus que cela : c’était, dans le sens le plus élevé du mot, un honnête homme. Désintéressé, fier et digne, il avait de lui-même et de son art un respect absolu. En 1854, à l’apogée de sa carrière, nous l’avons vu tourner résolument le dos à la fortune qui lui tendait les bras, ne voulant pas laisser amoindrir en lui, par une lâche condescendance, le grand artiste qu’il était. Honneur donc à cet homme de bien, dont le nom restera à jamais l’orgueil de son art et de la profession d’architecte.