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d’un fils de Louis Bergeron. Girard s’était marié à Catherine De l’Orme, fille du célèbre architecte. (Bull. du Comité, t. II.)


GIRARDIN construisit, en 1780, à Paris, pour le receveur général des finances Nicolas Beaujon, une grande serre dans le parc de l’hôtel d’Évreux (aujourd’hui l’Élysée) ; le pavillon dit « la Chartreuse », dans le parc situé entre le faubourg du Roule et les Champs-Elysées, et qui a porté longtemps le nom de ce financier ; la chapelle Saint-Nicolas-du-Roule, à Paris, et, en 1784, les bâtiments de l’hospice Beaujon. (Rens. part. — Thiéry.)


GIRAUD (Pierre). De 1768 à 1775 il fut chargé, par Turgot, alors intendant de la généralité de Limoges, d’augmenter les bâtiments de l’intendance, du Collège, de l’Hôpital général et du Dépôt de mendicité. Il lit réparer les voûtes de l’église collégiale de la même ville, et construisit, dans cette généralité, un certain nombre d’églises et de presbytères. De retour à Paris, il fut nommé,en 1791, architecte du Palais de Justice et des prisons de Paris, en remplacement de Desmaisons, et peu après architecte en chef du département de la Seine[1]. Il publia, en 1786, un ouvrage sur la désinfection des

  1. S’il faut en croire Giraud, il aurait rendu d’assez grands services à l’administration municipale de Paris. On en jugera par l’extrait suivant d’une lettre adressée par lui, en date du 3 pluviôse an XI, « au citoyen Mejan, secrétaire général du département de la Seine ». « … Dites-lui, je vous prie (au préfet), que c’est moi qui ai refondu et détruit le système barbare des anciens cachots des prisons ; que ce sont mes plans qu’on exécute dans tous ces édifices, au moins en ce qui concerne l’isolement, ce qui a diminué les dépenses de construction de près de moitié et assure pour toujours leur salubrité ; qu’au mois de pluviôse