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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/42

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INTRODUCTION.

somme de 1,298 fr. 70 c. Il faut ajouter qu’Aubelet, sergent d’armes du roi, était un personnage, et que, d’ailleurs, il s’était fait accompagnerde Jean Prévost, son neveu, et d’un domestique Au commencement du siècle suivant, en 1502, Martin Chambiges, s’étant rendu de Paris à Troyes pour visiter les travaux de la cathédrale de cette ville dont il était l’architecte en chef, reçut pour ses frais de voyage 386 fr., plus 96 fr. à titre d’honoraires le serviteur ou commis qui l’accompagnait fut payé à part, pour le même voyage, 168 fr. 90 c. En 1507, le même artiste, étant allé de Beauvais à’lroves, reçut pour ses honoraires 572 francs et fut conduit à Sens, double voyage qui dura dix jours. Le fils de Mattin Chambiges, Pierre, qui avait succédé à son père dans la direction du chantier de Troyes, fut traité de même : en 1519, on lui pava 574 fr. 62 c. pour être allé de Paris à Troyes. En 1532, le chapitre de la cathédrale se montra plus généreux encore : il alloua à son architecte, pour une même visite des travaux, la somme de 807 fr. 22 c. En 1618, Salomon de Caus, qui habitait alors Paris, appelé par les échevins de Rouen pour conférer avec eux sur la construction projetée du pont de bois, convint d’abord avec qui de droit que chacun de ses voyages de Paris à Rouen lui serait payé 171 fr. 36 c., plus des frais de séjour. On le voit, les journées de voyage des architectes étaient, pendant les XVe et XVIe siècles, assez libéralement payées, puisqu’elles étaient comptées chacune à 50, 60 et 80 francs. Toutefois, il faut le dire, les exemples qui viennent d’être cités s’appliquent à des artistes en renom et haut placés ; ceux d’un rang inférieur étaient rétribués plus modestement.


Je ne crois pas nécessaire de rappeler ici en plus grand nombre des exemples que j’ai présentés dans leur ensemble et qui remplissent les tableaux qu’on trouvera ci-après, tableaux auxquels je prends la liberté de renvoyer le lecteur.