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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/136

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS


MAZIN a bâti, à Paris, faubourg Saint-Honoré, l’hôtel de Charost, et, en Champagne, le château d’Asfeld (Ardennes. (Rens. part.)


MAZOIS (François) naquit à Lorient le 12 octobre 1783. Après avoir fait à l’École centrale de Bordeaux d’excellentes études, il se présenta à l’École polytechnique, où il subit avec succès son examen d’admission. Cependant, doué d’une aptitude particulière pour les arts du dessin, il se détermina à étudier l’architecture et entra à l’école de Percier. En 1808 son ami et camarade d’atelier Achille Leclère ayant obtenu le grand prix d’architecture, ils partirent ensemble, au mois de novembre, pour l’Italie. À peine arrivé à Rome, Mazois voulut se préparer aux études archéologiques par une connaissance plus approfondie des langues anciennes, mais il fut bientôt distrait de cette étude par l’obligation où il se trouva de se rendre à Naples, où Murat l’appelait pour l’adjoindre à ses architectes dans les grands travaux entrepris pour l’embellissement de la capitale. Mazois prit part a la construction de plusieurs édifices publics, et fut chargé de la restauration du palais royal de Portici[1]. Il n’avait pu voir

  1. Je possède une lettre de Mazois qui se rapporte à cette phase de sa vie d’artiste. Cette lettre, datée de Naples le 27 avril 1809, est adressée au père de son ami Achille Leclère ; en voici un extrait : « …Je suis toujours ici, dans les occupations jusque par-dessus la tête. Cependant, le premier du mois prochain, je pars pour Salerne et les environs. Je pousserois bien jusqu’en Calabre si cela était prudent, mais les dangers du voyage ne valent pas le fruit que j’en retirerais. Je m’arrêterai donc à l’estum et de là je reviendrai à Naples, où je resterai encore jusqu’au mois d’octobre, après quoi je rejoindrai Achille. J’ai assez bien fait mes petites affaires ici, et, à la barbe près, dites à Mme Leclère que je suis toujours dans les mêmes principes de sagesse, d’ordre, etc. Enfin, dites-lui tout ce qu’elle ne voudra pas