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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/154

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS

Cette charpente fut incendiée et détruite en 1802[1]. Molinos devint, sous l’Empire, architecte de la ville de Paris ; c’est en cette qualité qu’il construisit, en 1809, le vieux marché Saint-Honoré, sur l’emplacement de l’ancien couvent des Jacobins[2] ; de 1809 à 1811 la Halle au vieux linge, élevée dans l’enclos de l’ancien Temple. Nommé, vers la même époque, architecte du Muséum d’histoire naturelle, Molinos étudia un projet d’agrandissement et d’embellissement des bâtiments et du Jardin, mais ne put réaliser qu’en partie ce vaste plan. C’est lui qui composa et ordonna toutes les fêtes données par la ville de Paris sous le premier Empire et sous la Restauration. Sa dernière œuvre fut le marché de Popincourt, élevé de 1829 à 1831, rue Ménilmontant. Elu membre de l’Académie d’architecture le 14 novembre 1829, il mourut à Paris, le 19 février 1831, âgé de quatre-vingt-huit ans. (Quatremère, Not. hist. — Lazare, Rues de Paris. — Legrand et Landon. — Roquefort.)


MOLLET (Claude), architecte des jardins royaux, né vers 1563, succéda, en 1595, à son père, et débuta par le jardin du château neuf de Saint-Germain-en-Laye, qu’il planta d’après les dessins de Du Pérac. Il fit, à la même époque, les jardins de Monceaux. Dans son brevet du 27 février 1632, confirmé le 25 juin 1643, il est dit : « Jardinier ordinaire et dessinateur des plans, Parcs et jardins des maisons royales ». Lors de la confirmation de son brevet ses gages étaient de « mil livres par an ». Il est l’auteur de l’ouvrage dont le titre

  1. Voir la notice de Legrand pour les autres œuvres dues à la collaboration de ces deux artistes.
  2. Ce marché, construit en bois, a disparu il y a quelques années, pour faire place aux élégants abris de fer et de fonte élevés sur les dessins de M. de Mérindol.