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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/155

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DICTIONNAIRE

suit : « Théâtre des plants et jardinages, contenant des secrets et des inventions incognues à tous ceux qui, jusqu’à présent, se sont mêlez d’écrire sur cette matière ; avec un traité d’astrologie pour la culture des jardins ». Paris, Ch. de Sercy, 1652, pet. in-4o[1]. Cl. Mollet laissa deux fils, Charles et André. (Archiv. de l’art fr. — Brunet. — Rens. part.)

  1. La Bibliothèque nationale possède un volume in-folio de 134 feuillets de papier, relié en maroquin vert, qui doit être l’édition originale de cet ouvrage ; il est intitulé : « Théâtre des plans et jardinages, par Claude Mollet, premier jardinier du roy ». Les dessins de ce volume sont gravés en taille-douce et la reliure remonte au règne de Louis XIII. C’est à ce prince, d’ailleurs, que fut dédié le Théâtre du Jardinage. Dans son épître au roi, Mollet s’exprime ainsi : « Sire, après tant d’excellents et héroyques progrès…c’est [ici] un recueil de tout ce que j’ay veu faire et que j’ay retenu de l’instruction de feu mon père et de l’expérience que j’ay acquise depuis trente ans et plus en servant le feu roy vostre père et V. M. en tous les jardins de vos maisons, chasteaux et palais, sous le commandement de M. de Fourcy, superintendant des bastiments de V. M. Et ce que j’ay vu faire et pratiquer par les plus expérimentés jardiniers de vostre ville de Paris et autres de vostre royaume, jusques au soixante-deux ans de mon aage ». Il nous apprend plus loin (dans la préface) que son père avait fait tous les plans et jardins du château d’Anet ; qu’il lui succéda en 1595, et qu’il fut préposé tant aux jardins des Tuileries qu’à ceux de Saint-Cermain-en-Laye, Fontainebleau et autres lieux. « …le temps passé, il y a environ quarante ans, qu’il ne se faisoit que des petits compartimens, dans chascun quarré d’un jardin, lesquels estoient de diverses sortes de desseings et façons. Mais depuis que j’ay heu l’honneur de recevoir l’instruction de très illustre personnage feu M. du Perrat (Étienne Du Pérac), grand architecte du Roy, lequel, après son retour d’Italie, qui fut en l’an mil cinq cents quatre vingt deux, M. le duc d’Aumale, grand amateur de braves hommes, retint icelluv sieur du Perrat pour son architecte, et luy donna le commandement sur tous ses chasteaux et maisons, principalement au chasteau d’Anet, lequel, en ce temps là, estoit la plus belle maison de France ; de sorte que icelluy sieur du Perrat print la peine