architecte du roi, ainsi que le prouve l’extrait suivant d’un compte cité par Leber (Coll. des meill. dissert.), « lequel masson (Eudes de Montreuil), dans l’ordonnance lostel du roy et de la reine (le château de Vincenncs), aura iiiis de gages hors et ens et cs por robe et forge et restor de 2 chevaux et mangera à court ». En 1287 il avait sculpté lui-même, pour être placé près de son tombeau, dans l’église des Cordeliers, à Paris, un bas-relief où se trouvaient représentées ses deux femmes, entre lesquelles on le voyait tenant de la main droite une équerre. Le feu qui consuma cette église, le 15 novembre 1580, détruisit cet ouvrage. Eudes mourut en 1289.(Em. David, Vies des artistes. — Viollet-le-Duc, Dict.)
MONTREUIL (Pierre de), dit aussi de MONTEREAU, né vers la fin du XIIe siècle ou le commencement du XIIIe, mourut à Paris le 17 mars 1264, et fut inhumé dans le chœur de la grande chapelle de la Vierge, qu’il avait construite à l’abbaye de Saint-Cermain-des-Prés. On le représenta sur sa tombe tenant la règle et le compas ; Agnès, sa femme, reposait auprès de lui. Autour de son image fut tracée cette
que les quatre premières travées de la nef. Millin, dans ses Antiquités nationales, veut que l’édifice entier soit l’œuvre de cet illustre artiste. « Eudes de Montreuil, dit-il, fut si étonné lui-même de la hardiesse de son ouvrage, qu’il alla jusqu’à douter du succès. Il ne voulut pas assister lui-même au décintrement des voûtes ; il y envoya son neveu, et quand celui-ci lui annonça que tout avait parfaitement réussi, Eudes, que ses ennemis avaient sans doute calomnié, fut dans une joie inexprimable ». M. Viollet-le-Duc dit, dans son Dictionnaire de l’Architecture, que cet édifice, qui présente une copie réduite de Notre-Dame de Paris, fut bâtie d’un seul jet à la fin du XIIIe siècle. Mais il ne prononce pas le nom d’Eudes de Montreuil ; au contraire, il ajoute que cette église, contemporaine du chœur de la cathédrale de Paris, « lui paraît avoir été élevée par les mêmes maîtres ».