tecture. Vers 1664 il présenta un projet pour l’achèvement du Louvre ; mais, ce projet n’avant pas été tout d’abord agréé par Louis XIV, on fit venir de Rome le Bernin ; on lui demanda un plan, et l’artiste italien se mit à l’œuvre, mais sans succès. C’est alors que Perrault, aidé par son frère Charles, sollicita et obtint la succession du Bernin. En 1665 il jetait les fondements de la colonnade du Louvre, et en 1680 ce grand travail était terminé[1]. De 1668 à 1671 il construisit les bâtiments de l’Observatoire. Après la conquête de la Flandre et de la Franche-Comté, Colbert, voulant faire ériger un arc de triomphe à la gloire de Louis XIV, ouvrit un concours entre Lebrun, Levau et Perrault, qui fournirent chacun un projet. Le plan de Perrault fut préféré à ceux de ses concurrents ; il devait être réalisé à l’extrémité de l’avenue de Vincennes ; la première pierre en fut posée le 6 août 1670, mais le soubassement seul sortit de terre. La construction des châteaux de Versailles, de Trianon et de Marly détourna de ce monument l’attention du roi, et les désastres qui remplirent les dernières années de son règne ne permirent pas de le reprendre et de l’achever. Les autres œuvres exécutées à Paris par Perrault sont les suivantes : l’église Saint-Benoît-le-Bétourné, qui reçut plus tard sa sépulture[2] ; l’autel de Notre-Dame-de-Savonne, dans le transept de droite de l’église des Petits-
- ↑ Le cadre de ce dictionnaire ne me permet pas d’entrer dans les détails de cette grosse affaire. Il faut en lire l’histoire dans les Hommes illustres de Charles Perrault et dans le Louvre de M. Vitet, excellente étude, pleine de renseignements précieux, qu’on ne saurait trop louer.
- ↑ Il y reposa en compagnie du poëte Jean Dort et du comédien Baron. Supprimée en 1790, l’église Saint-Benoît devint propriété nationale et fut vendue en 1796. On y établit alors un dépôt de farines, et, en 1832, on transforma cet édifice en salle de spectacle.