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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/248

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS

ville. Après quatre jours de travail on reconnut que les réparations des dégâts causés donneraient lieu à une dépense de 50,448 livres 10 sols. (L’abbé Auber, Cath. de Poitiers.)


RAYMOND (Jean-Arnaud ou Arnoult), né à Toulouse le 9 avril 1742, fit ses études professionnelles à Paris, à l’école de Blondel et à celle de David Leroy. En 1766, il remporta le grand prix d’architecture sur : « Un portail de cathédrale » ; mais il n’obtint son brevet d’élève de l’École de Rome que le 24 juillet 1769. Après avoir passé à l’Académie le temps réglementaire, il visita Venise, Padoue, Trévise et Aficcncc. Il étudia particulièrement, dans cette dernière ville, les monuments élevés par Palladio. De retour en Erance en 1775, il fut appelé à Montpellier et y séjourna trois ans, pendant lesquels il eut à diriger dix ers travaux publics ; mais il n’en put terminer qu’un seul, la place du Peyrou. L’intendant des États de Languedoc lui demanda ensuite des projets pour plusieurs villes de cette province, et le chargea de la restauration des arènes de Mîmes. Redevenu Parisien, il fit un projet pour l’achèvement et la restauration du Louvre ; mais on sait que ce projet ne fut pas réalisé. En 1800, il restaura l’église Saint-Laurent, à Paris[1]. Il fut chargé, en 1806, avec Chalgrin, de faire un projet pour l’Arc de Triomphe de l’Étoile, à Paris. Ils commencèrent ensemble les fondations

  1. Sur la paroi interne du portail de cette église, au-dessus de la petite porte latérale, on lit cette inscription : « Le 17 iructidor an VIII, cette église a été rendue au culte catholique par une lettre du préfet de la Seine. Les réparations ont été commencées par le C. Raymond, architecte nommé par les administrateurs du culte, et sous la surveillance du C. maire du Ve arrondissement de Paris. Le 6 brumaire an IX (18 octobre 1800 V. S.), la réconciliation solennelle a été faite par M. l’évêque de St-Papoul. »