toine) était, vers 1513, architecte de la cathédrale de Rodez ; il avait alors trente-cinq ans. Il succéda très-probablement à Bernard Anthony, qui vivait encore en 1510, et il eut pour successeur son fils Jean. En 1514 il parut comme témoin, avec cette qualification « lapicida et magister operis Fabrice ecclesie ruthenensis », dans un procès que les consuls et « ouvriers » de Villeneuve intentèrent contre François d’Etaing. (Marlavagne, Art. du Rouergue.)
SALVANII, SAUVANTS ou SALVAING (Jean), fils du précédent. En 1561, « Jean Salvaing, architecteur » et surintendant des réparations du château de Gages, reçut du cardinal d’Armagnac, évêque de Rodez, la somme de 600 livres, en plusieurs fois, pour être employée aux réparations dudit château. En 1580 un Jean Salvanh, qui doit être le même, était qualifié « maistre de l’œuvre de l’église Notre-Dame de Rodez », et travaillait à l’église paroissiale de Castanet, en laquelle il avait promis de « volter la nef et y faire troys croysiers et deux arcs doubleaux ». (Marlavagne, Art. du Rouergue.)
SALVARD (Antoine). — V. DELMAS DE CRUEJOULS.
SALVART (Jean, Jesson, Jenson ou Jehanson) fut nommé, le 13 mars 1398, à l’office de « maître maçon » de la cathédrale de Rouen, vacant par la mort de Jean de Bayeux. Sa pension annuelle était de 16 livres tournois. En 1407, il remplaça la décoration du grand portail de cette église, qui menaçait ruine, par une ornementation plus riche, calculée de façon à harmoniser entre elles les parties si diverses de la façade. De 1409 a 1410, il fit exhausser d’un étage la tour Coquesart du château de Tancarville. Il substitua des fenêtres