à meneaux aux anciennes archières ou meurtrières des constructions du XIVe siècle, ferma la tour à son sommet par une oûte destinée à porter une terrasse, et continua « la vuys » (l’escalier), qui fut couronnée d’un encorbellement. Le jour de la Saint-Michel 1410, Salvart fit un voyage de Rouen à Tancarville, tant pour « esligner les créneaux de la Grosse Tour et iceux espasser et aussi pour esligner la derrainc huisserie la dernière porte) de la vuys d’icelle tour », que pour donner ses instructions aux ouvriers relativement aux clefs à faire entre les mâchicoulis. Il employa quatre jours à ce voyage, « tant alant, séjournant que retournant ». Le dernier jour d’avril 1411, il faisait pour la voûte de la tour « neuf branches d’ogives et arc doublel pour miex fortiffier icelle voulte et soustenir la terrasse d’icelle tour »[1]. En même temps qu’il travaillait à la tour Coquesart, Salvart reconstruisait « la maison ou chambre des chevaliers » du même château. Il fit jeter, en 1410, les fondements de cet édifice, dont il avait donné les plans pour la maçonnerie. La charpente en avait été confiée à Jean Thomas. L’exécution des travaux fut adjugée à un maçon nommé Jehan Hormille, moyennant cinquante-deux sous six deniers par toise, et le marché en fut passé en présence de « maistre Robert de Hellebucerne, mestre des œuvres de la ville de Paris, et maistre Jensson Salvart, mestre des œuvres du comte de Tancarville ». En 1419, après que les Anglais se furent emparés de la Normandie, il fut chargé par Henri V de construire à Rouen, sous le nom de palais, un véritable château fort[2]. En 1460, les chanoines de Rouen
- ↑ Cette tour Coquesart, aujourd’hui en ruine, était encore habitable et habitée vers le milieu du dernier siècle.
- ↑ Voici la lettre, scellée du sceau royal, par laquelle lui fut donné l’ordre de se mettre à l’œuvre : « Le roi à son cher Jehan Salvart. Sache que je t’ai mis à la tête d’autant d’ouvriers qu’il sera nécessaire