de ce cardinal, et qui fut nomme plus tard le Palais-Royal[1]. À la même époque il fut chargé de la construction des bâtiments et de la chapelle de la Sorbonne. Louis XIII ayant donné à Richelieu la « direction generale des fortifications nouuelles et ouurages du grand canal pour donner coursa la riuiere de Seine deuant estre faits autour de sa bonne ville de Paris, pour la seurté, commodité et embellissement d’icelle », le ministre chargea Lemercier de dresser les plans de ce grand travail, d’en faire toutes les études et d’en diriger l’exécution, (Vieil, Arch. de la Guerre.) Il succéda à E. Mansart comme architecte du Val-de-Grâce. dont il éleva l’église jusqu’à la hauteur de la corniche du grand ordre de pilastres. En 1634 il fut envoyé à Saint Quentin pour recevoir les bâtiments du magasin des munitions de guerre. En 1636 il était, avec P. de Brosse, architecte de la cathédrale de Troyes ; c’est à cette collaboration que sont dus les deux lanternons qui couronnent la tour du nord de cette cathédrale. En 1639 il était premier architecte du roi et recevait, pour ses gages de l’année, 3,000 livres. En 1652 il succéda à Clément Métezeau dans la construction de l’église de l’Oratoire, à Paris, dont il éleva le chœur. En 1653 il commença la construction de l’église Saint-Roch, dont il fit le chœur et une portion de la nef. On doit encore à Lemercier le château de Richelieu, l’hôtel de Liancourt, à Paris (gravé par Marot) ; celui de la Rochefoucault, dans la même ville, rue de Seine : celui de Longueville, rue Saint-
- ↑ Les transformations nombreuses qu’a subies ce palais depuis cette époque n’ont presque rien laissé subsister de l’œuvre de Lemercier ; la galerie des Proues, qui existe encore dans la seconde cour, paraît être tout ce qui reste des premières constructions. Cette ornementation fut-elle adoptée par l’architecte pour rappeler que le seigneur du logis était grand-maître et surintendant eénéral de la navigation et du commerce de France ?