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Quoique le plan général de l’Hitopadésa ne diffère pas beaucoup de celui du Pantchatantra, l’auteur de ce recueil ne s’est pas attaché à reproduire avec exactitude le modèle qu’il avait sous les yeux. Au lieu de donner un abrégé de l’ancienne rédaction sanscrite, il n’en a pris que les trois premiers livres avec quelques récits des deux derniers, et il a choisi, dans les cinq livres dont elle est composée, une certaine quantité de fables et d’histoires, qu’il a disposées dans un ordre nouveau, et racontées quelquefois d’une autre manière.

La partie de l’ancien recueil qu’il a le plus fidèlement imitée est l’introduction qui sert à rattacher les unes aux autres les diverses portions de l’ouvrage. D’ailleurs, comme il le déclare lui-même dans sa préface, le Pantchatantra n’est pas la seule source où il ait puisé les sujets de ses fables : des quarante-trois contes et apologues contenus dans l’Hitopadésa, dix-sept ont été tirés d’un recueil dont il n’a pas indiqué le titre.

L’Hitopadésa a été traduit dans presque tous les idiomes modernes de l’Inde : il en existe des versions en bengali, en mahratte et en différents dialectes hindouis. Parmi ces dernières, la plus remarquable est celle qui a été publiée en bradjbhâkhâ par Lalloû-Lâl,