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Le chien et le canard partirent. En route, ils rencontrèrent divers oiseaux[1] qui n’avaient pas encore de pattes. Ils les invitèrent à se hâter d’aller en demander aux génies. Les génies refusèrent d’abord mais ils finirent, pour les satisfaire, par leur faire des pattes avec des restes de bâtonnets odoriférants. Les oiseaux disaient qu’ils étaient trop grêles et qu’ils casseraient. « N’ayez aucune crainte, leur dirent les génies ; en vous posant fléchissez trois fois sur vos pattes pour essayer si elles sont solides, si elles cassent nous vous les changerons. » C’est pourquoi, aujourd’hui encore, les oiseaux de ces espèces se balancent trois fois sur leurs pattes en se posant.



  1. Chim chién chièn, chim oc cau, chim dô nâch.
    Le premier de ces noms désigne diverses espèces : anthus cervinus (212), corydalla Richardi (213), corydalla rufula (214) ; le second diverses espèces de pluviers : œgialitis mongolus (274), œgilialitis dubins (275) ; le troisième, la glareola orientalis (278). (Voir Tirant, Les Oiseaux de la Basse-Cochinchine.Bulletin du Comité agricole, 1878.) Les chiffres entre parenthèses sont ceux des numéros de ce travail.