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Quand celui-ci eut reçu une dizaine de coups il n’en put plus et donna tout son argent à l’exécuteur pour frapper moins fort. En sortant de là il rencontra son bailleur de fonds. « Je vous suis bien reconnaissant, lui dit-il, de l’argent que vous m’aviez donné, sans lui je mourais sous les coups. »



Un soldat du tram[1] avait un message pressé à porter. On lui avait donné un cheval, mais il se contentait de courir derrière. Pourquoi ne montes-tu pas dessus ? lui cria-t-on. — À six pieds nous irons plus vite qu’à quatre, répondit-il.



Une femme avait reçu son amant pendant l’absence de son mari. Le mari revint à l’improviste ; l’amant eut peur et se cacha dans un sac. Qu’y a-t-il dans ce sac ? demanda le mari. La femme tout effarée, ne répondait pas. C’est du riz blanc, cria l’amant du fond du sac.



Il y avait une vieille sotte dont la bru était aussi sotte qu’elle. Un jour la vieille acheta de l’étoffe pour faire une moustiquaire. Elle se mit à la coudre en se tenant assise à l’intérieur, de sorte que lorsque la moustiquaire fut faite elle s’y trouva enfermée et n’en put sortir.

Sa bru, pendant ce temps, faisait une taie d’oreiller ; elle avait roulé son étoffe autour d’une colonne (de la maison) pour la coudre, et quand son travail fut terminé il se trouva que la taie

  1. Corps de soldats ou plutôt de serviteurs publics chargés de la poste.