coupa la tête. Il dit ensuite à sa femme : « Ton père m’a fait faire de mauvaises choses, c’est pourquoi fu as donné le jour à ces démons. »
Là-dessus, il courut à l’endroit où il avait enterré le riz et cria une fois : « Père, lève-toi pour régner ! » Alors se levèrent de la terre en tumulte des espèces de formes humaines ; mais comme il manquait encore dix jours pour l’accomplissement du charme, elles n’avaient aucune force et retombaient sans vie.
Le gendre de Cao bién s’enfuit épouvanté. Cao bién à ce moment se trouvait en Chine, où il avait été retenu par les vents contraires de sorte qu’il n’avait pu empêcher son gendre de tout gâter. Quand il apprit ce qui était arrivé, il se mit en fureur et coupa la tête à son gendre et à son disciple. Il remonta ensuite sur son aigle et chercha dans tout l’Annam toutes les cavernes propices pour leur faire perdre leur vertu magique.
Dans l’endroit où il avait déposé les os du père de son gendre, au fleuve de Trà khùc, dans la province de Quàng ngâi, il tua le dragon, disant : « Si je ne puis être roi, que nul ne le soit. » Depuis ce meurtre, les eaux du fleuve de Trà khùc sont teintes de rouge. Gao bien alla ensuite dans le Nghè an, où sur le sommet d’une montagne appelée la Tête du dragon, se trouvait une des cavernes miraculeuses. Cao bién l’exorcisa au moyen d’une pièce d’airain, et, depuis, un souffle de mort règne sur cette montagne et rien ne peut y pousser.
Dans le Thanh hoa aussi, se trouvait une caverne, mais Cao bién en dédaigna le dragon parce qu’il était boiteux et, pensait-il, ne pouvait faire de roi, il le laissa donc intact. C’est pour cette raison que toutes les dynasties annamites ont pris naissance dans le Thanh hoa.
Dans le Phù yen, près du bord de la mer, se trouve un monticule de sable qui a la forme d’un tombeau ; les gens des