Page:Landormy - Brahms.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

exceptionnellement douée et, quand Johannes eut dix ans, il le présenta au célèbre Marxsen, d’Altona, en priant cet éminent, professeur de vouloir bien se charger de l’éducation artistique de l’enfant. Après quelques hésitations, Marxsen finit par y consentir.

« Quel dommage, disait Cossel, Johannes pourrait devenir un si bon pianiste ! Mais il ne veut pas lâcher son éternelle composition ! » Et Brahms racontait plus tard : « Je composais continuellement. Je composais quand j’étais tranquille chez moi de bonne heure le matin. Le jour, j’arrangeais des marches pour des musiques de cuivres. Le soir, je jouais du piano dans les cabarets. »

Auprès de Marxsen, le jeune Brahms étudiait l’harmonie et la composition en même temps que le piano.

La vie du petit musicien était bien pénible. Toujours se coucher tard et se lever tôt ! Travailler à la fois pour soi et pour les autres ! Après un hiver particulièrement fatigant, il faillit tomber malade. Un amateur de musique, qui connaissait son père, et qui avait remarqué les admirables dispositions du fils, Adolf Giesmanu, l’emmena chez lui à la campagne pour