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Page:Landormy - Brahms.djvu/93

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[partition à transcrire]

fausse générosité qui nous choque si souvent dans les phrases de Mendelssohn. Mais il finit mieux qu’il n’a commencé. Et il s’enchaîne à un retour délicieux du premier motif (rythmique) sur des harmonies vacillantes qui nous conduisent au ton de la dominante. Il semble que l’« exposition », un peu courte, soit terminée. Il n’en est rien. Peut-être devons-nous reprocher à Brahms un plan tonal qui manque un peu de netteté. Car voici toute une conclusion qui s’échafaude maintenant sur des transformations du second thème, dont l’une charmante[1] :

Mais nous ne savons plus où nous allons. Nous croyons être entrés déjà dans le développement, et quand revient le thème du début en sol majeur, nous avons inévitablement l’impression d’une « réexposition ». Nous sommes encore trompés, car c’est une fausse reprise, et c’est justement là que le développement commence.

Le développement est extrêmement ingénieux et varié ; il est toujours vivant. Mais, ici encore,

  1. C’est, si l’on veut, un troisième thème