Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/105

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la logique, tout doucement, fait son œuvre.

A mesure que l’instruction pénètre avec les livres, les revues, les journaux, les Musulmans intelligents sentent l’infériorité de leur religion, la vulgarité de leur morale, la puérilité de leurs rites, la futilité de leurs observances. Instinctivement, ils discutent en eux-mêmes la valeur du Koran, la personne de Mahomet ; et le sentiment religieux, si profond chez eux, les pousse à chercher ailleurs l’idéal qu’ils ne trouvent plus dans l’Islam.

Ce serait l’heure propice. Ce serait le moment de prendre, dans notre main, la main de cet aveugle qui tâtonne, de répondre à ses inquiétudes, d’apporter la lumière à ses yeux fatigués des ténèbres, qui cherchent, avec anxiété, dans la nuit.

Malheureusement, la politique se met en travers de l’apostolat. Ceux qui voudraient, qui pourraient agir sont paralysés dans leur action et les pauvres Musulmans, laissés à eux-mêmes, ne s’évadent de la prison de l’Islam que pour