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la charité chrétienne, sous cette forme aimable, pénètre, comme un doux rayon de soleil, dans ces intérieurs musulmans pour relever, par cette prédication muette de la bonté et de la vertu, l’âme inculte et déprimée des femmes.

En Kabylie, l’accueil est franc, ouvert, cordial.

Non pas que la foi y soit moins profonde, mais les liens extérieurs de l’Islam y sont plus relâchés.

Le fanatisme, tout aussi farouche, s’identifie, moins qu’ailleurs, avec le sentiment religieux ; ce serait plutôt l’exaltation du sentiment patriotique.

Les écoles des Missionnaires regorgent d’enfants.

Les portes s’ouvrent plus facilement. Les femmes, très surveillées pourtant, ne sont pas voilées.

J’ai fait, avec les Pères, à Mengalleth, chez les Ouadhias, à Tagmount, des tournées de malades, dans les maisons musulmanes. Et c’était plaisir de voir l’empressement, la joie, l’expansion de