Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/120

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tout ce monde autour du Missionnaire. On le questionnait, on le consultait, on réclamait son intervention pour apaiser les querelles de ménage, régler des affaires de famille, réconcilier même des divorcés.

La confiance va jusqu’à la bourse inclusivement : on porte son argent chez les Pères, pour qu’il y soit plus en sûreté.

En Kabylie, la brèche est faite. Il y a des Kabyles chrétiens : un millier au moins, et, des catéchumènes, par centaines. Ils ont bien eu à souffrir, au début surtout. On leur a fait grise mine. On les malmène à l’occasion. Mais ils tiennent bon ; ils se tiennent bien et les yeux malveillants qui les surveillent, en quête de scandale, subissent malgré eux l’ascendant de la vertu. Un travail se fait dans les esprits. On compare, on juge. On discute entre soi, aux portes du village, à la djemma, la question religieuse. La transcendance l’impose de l’Évangile sur le Koran. Peu à peu, on voit s’émousser