Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/27

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dogme fondamental de la religion d’Abraham, avec des matériaux disparates et déformés, extraits pêle-mêle de l’Évangile et surtout de la Bible, dans l’espoir d’attirer les Juifs et les Chrétiens, mixture singulière, synthèse mal venue des religions en présence et en conflit, qui apportait aux races orientales, mystiques, paresseuses et sensuelles, avec une dogmatique très simplifiée, une morale aisée sans contrainte.

Mahomet, mauvais berger, fit mine de conduire les âmes à Dieu, pour les en détourner plus sûrement. Il se présenta comme Envoyé par Dieu, pour achever l’œuvre d’Abraham, de Moyse et de Jésus, en réconciliant dans l’Islam, les Juifs et les Chrétiens.

Vains appels, qui n’eurent pas plus d’écho dans un camp que dans l’autre : d’où la haine de Mahomet contre la Synagogue et contre l’Église, rancune de son orgueil déçu.

L’Islam, qui marquait un progrès sur la religion attardée des Arabes, trouva quelque crédit chez les indigènes. Il apparut à ces descendants