Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/54

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religion si accommodante, si complaisante, la morale, telle que nous l’entendons, tiendrait-elle debout ?

Comment, le frein une fois cassé, des tempéraments humains, des natures orientales surtout, ne seraient-elles pas entrainées par la fougue des passions débridées ?

Alors, pour que tout de même l’état social soit possible, on a donné du jeu aux passions.

A voir leur nombre et la place qui leur est faite dans la cité, on dirait que les courtisanes, même celles de bas étage, sont reconnues d’utilité publique.

Elles vont et viennent librement, mêlées à la vie de tout le monde, parées comme des reines de comédie, la tête haute, sans être autrement méprisées ni tenues à l’écart. C’est une profession qui n’est pas décriée comme elle l’est en pays chrétiens ; à tel point que, dans les fêtes publiques, elles sont admises comme telles ; elles y figurent d’office.

A Ghardaia, dans une grande course de cha-