Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/79

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aucun doute : l’ordre était donné ; il s’en est fallu de rien qu’il ne fût exécuté.

Les Arméniens ont été égorgés en masse, en tas, pêle-mêle, avec des raffinements de cruauté inouïs, sur un signe du sultan-rouge. Le compte de ces hécatombes est effrayant : 200.000, au bas mot, en 1896 ; 30.000 en 1909 ! Sans compter les milliers de jeunes filles enlevées par troupeaux, qu’on n’a jamais revues, proie prélevée par le vice sur le carnage, réservée à des drames de honte et de sang, dans le mystère des harems musulmans où elles ont dû abjurer, subir, ou mourir. Car, dans ces accès de frénésie qui n’ont rien d’humain, la bête se réveille dans le Turc, assoiffée de sang et de luxure.

Les mutilations féroces dont furent victimes les prisonniers italiens, en Tripolitaine, et nos soldats, au Maroc, sont d’hier.

Ce sont des procédés pareils, des assassinats, des viols et des atrocités sans nom qui ont exaspéré les chrétiens des Balkans. Et les journaux,