Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/97

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« comme un cadavre entre les mains d’un laveur de morts ».

Or, ces confréries ont des ramifications partout ; elle sont puissantes au Maroc. Rien que dans la province d’Alger, elles comptent 70.000 membres[1].

N’est-il pas étrange qu’après avoir traité en parias, sur son propre sol, les congrégations catholiques qui étaient des foyers de charité, de science, de patriotisme, d’apostolat, qu’après les avoir stupidement outragées, dépouillées, expulsées, notre gouvernement de sectaires et de maçons se retrouve en face des congrégations musulmanes, en face d’une autre franc-maçonnerie prête à l’expulser lui-même le jour où une complication extérieure quelconque nous obligerait à dégarnir un peu trop les forts et les casernes de la colonie.

A Tunis, un haut fonctionnaire indigène, président de l’Association des Anciens élèves de la Grande Mosquée, très au courant de nos

  1. Cf. Vuiller : La Tunisie, p. 191.