Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/152

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lieu dans mes besoins 1.000 francs disponibles aujourd’hui valent autant pour moi que 1.050 francs disponibles dans un an, je ne prêterai ou n’avancerai 1.000 francs pour un an que moyennant l’assurance de retrouver 1.050 francs ; mais que en outre mes ressources doivent diminuer, et ce n’est plus 1.050 francs, c’est 1.100 francs par exemple que je voudrai retrouver.

Non seulement les raisons a et b se combinent entre elles, mais chacune d’elles se combine avec l’inverse de l’autre. Appelant a la diminution des besoins et b l’augmentation des ressources, appelons α l’augmentation des besoins et β la diminution des ressources. Par rapport à a et à b, causes ou quantités positives, α et β seront des quantités négatives. Et on verra avec les combinaisons a + β, b + α les capitalistes exiger toujours un intérêt, si dans ces sommes — ou plutôt dans ces différences — on a a > β, b > α.

La raison c apparaît lorsque ni a ni b n’agissent, ou encore lorsqu’agissent α et β, ou enfin lorsqu’a et β, b et α se combinent en telle sorte que la quantité négative surpasse la positive. Qu’est-ce en effet que c ? c’est la rupture dans l’équilibre de la consommation, lorsque cette rupture ne résulte pas des causes a et b, de la diminution des besoins ou de l’augmentation des ressources.

La raison d se combinera avec toutes les raisons ou avec toutes les combinaisons de raisons déjà mentionnées qui font que les capitaux exigent des intérêts.

    disponibles dans un an ; s’il ne devait pas se produire d’autre changement qu’une augmentation de mes ressources, le même rapport s’établirait entre les 1.000 fr. immédiatement disponibles et les 1.050 fr. disponibles dans un an. Les deux changements se produisant simultanément, égalerai-je 1.000 fr. disponibles aujourd’hui à 1.100 fr. disponibles dans un an ? On ne voit pas que l’addition doive nécessairement s’effectuer de la sorte. Toutefois il est certain qu’il y a une addition à faire : et c’est tout ce que je veux noter ici.