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CHAPITRE III

POURQUOI LE CAPITAL OBTIENT UN INTÉRÊT


29. Nous avons vu au chapitre précédent pourquoi le capital, souvent du moins, exigeait un intérêt. Il nous faut voir maintenant pourquoi le capital obtient un intérêt.

Cette question nouvelle, comme l’antre, comporte plusieurs réponses. Il y a plusieurs causes qui font que des emplois lucratifs sont ouverts aux capitaux.




En tête de ces causes que nous avons maintenant à étudier, je mettrai trois phénomènes qui ont figuré dans le précédent chapitre comme causes de la rareté du capital : la diminution des besoins, l’augmentation des ressources, la dépréciation du futur.

Soit un individu dont les besoins sont destinés à diminuer, qui a, dans le moment présent, des besoins exceptionnels. Ses derniers 100 francs lui procureront cette année une satisfaction qu’il estime à M, tandis que l’année prochaine ses derniers 100 francs ne lui procureront qu’une satisfaction N, inférieure à M. Cet individu, avons-nous vu, ne peut capitaliser s’il n’a l’assurance que ses capitaux lui rapporteront une plus-value ; 1.000 francs, par exemple, qu’il avancerait pour un an diminueraient sa consommation présente plus qu’ils ne lui permettraient d’augmenter sa con-