Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE III

LES DIVERSES BRANCHES DE LA PRODUCTION

I. — Classification des branches de la production, leur importance relative

154. Classification. — Nous nous proposons, dans ce chapitre, de passer en revue les diverses branches de la production, d’indiquer les caractères principaux de chacune d’elles, d’examiner leur organisation, de dire les résultats qui y sont obtenus. Nous ne pouvons traiter, au reste, que d’une manière extrêmement sommaire la matière qui s’offre à nous, d’une part à cause de son ampleur, d’autre part parce que cette matière, bien souvent, appartient moins à l’économique qu’à telles autres études.

Comment, tout d’abord, convient-il de classer les branches de la production ?

On ne saurait s’en tenir rigoureusement à la considération ni des be soins que les différentes entreprises travaillent à satisfaire, ni des biens de consommation qu’elles produisent ou qu’elles contribuent à produire. Ce n’est pas qu’une classification ainsi établie ne doive pas présenter d’intérêt : il serait très intéressant de pouvoir connaître avec un peu de précision ce que les hommes consacrent d’efforts à se nourrir, à se vêtir, à se procurer de l’alcool, etc. Mais en premier lieu, une classification du genre que nous venons de dire serait souvent très malaisée à établir, pour la raison que les mêmes biens peuvent servir à satisfaire des besoins multiples, et que les mêmes entreprises, les mêmes opérations productives contribuent à la production de biens de plusieurs sortes : on ne saura pas aisément, par exemple, quelle partie d’une récolte de pommes est mangée, quelle partie est transformée en alcool. Et surtout il est trop apparent que le principe d’une telle classification n’a aucune valeur par rapport à la plu part des desseins que l’on peut avoir quand on veut classer les productions : on aperçoit tout de suite les inconvénients qu’il y aurait à mettre des cul