Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/295

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à ce moyen, une vente au-dessous du prix de revient. Le cartel et le trust, il est vrai, doivent craindre, s’ils font trop monter les prix, de pousser leurs clients à s’unir pour résister à leurs prétentions : et il existe, en effet, des ententes de producteurs-acheteurs. Ils doivent éviter de soulever l’opinion contre eux, et de provoquer des mesures coercitives de la part des pouvoirs publics. Mais tout cela ne constitue certainement pas un frein suffisant[1].

  1. Nous voulons signaler, avant de quitter la question des cartels et des trusts, le rapprochement qu’on a établi entre ces cartels et ces trusts, d’une part, et d’autre part les syndicats ouvriers. Les syndicats ouvriers se proposent, entre autres buts, de relever les salaires, et de substituer le contrat collectif du travail au contrat individuel. Mais les syndicats ouvriers ne sont pas des coalitions d’entreprises, et nous n’avons pas à en parler pour le moment.