Page:Landry, Principes de morale rationnelle, 1906.djvu/233

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lités, tel que le définit Smith, soit un bien par lui-même, qu’il soit le bien suprême. Et l’on peut dire quelque chose d’analogue pour Kant. Celui-ci semble parfois demander qu’il n’y ait pas de conflits entre les hommes. Mais parmi les objets que nous désirons, parmi ceux-là mêmes qui nous sont nécessaires, il en est un très grand nombre qui ne sauraient appartenir à tous les hommes à la fois ; or, de ce que les volontés raisonnables s’accordent, il ne s’ensuit pas que seule soit licite ou morale la recherche de ces objets où toutes les volontés individuelles — non plus en tant que raisonnables, mais en tant que conduites par la sensibilité — peuvent tendre sans se heurter.