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LIVRE III

QUELQUES REMARQUES SUR L’APPLICATION DU PRINCIPE

I

Je n’ai pas l’intention de m’étendre sur ce qu’on pourrait appeler les corollaires des thèses développées dans les deux livres précédents, d’examiner longuement ce que deviennent, dans ma doctrine, les idées de la sanction, de la responsabilité, du mérite, de la vertu. Ce n’est pas que cette recherche m’apparaisse comme une tâche inutile. Il importerait au contraire qu’elle fût faite, car les notions que je viens d’énumérer dominent en quelque sorte, non seulement la morale traditionnelle et les morales philosophiques qui s’y rattachent étroitement, mais ces morales philosophiques mêmes qui par la construction en même temps que par le contenu se rapprochent de celle que j’ai présentée, et parfois jusqu’aux doctrines naturalistes.

Je me dispenserai toutefois d’entrer ici dans cette étude. Je me suis expliqué ailleurs sur la sanction[1] : j’ai montré — me bornant d’ailleurs sur ce point à compléter les observations de Guyau — que rien ne pour-

  1. Dans La responsabilité pénale.