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PRÉFACE


L’ouvrage que je présente au public est sorti de méditations laborieuses et persévérantes.

Le problème moral m’a obsédé depuis mon initiation à la philosophie. Il est le problème auquel toute recherche philosophique doit aboutir, sous peine de demeurer incomplète ; il est le seul problème de la philosophie qui ait son importance en lui-même, et dont on ne puisse pas se désintéresser.

Pendant de longues années je n’ai pas cessé, au milieu d’occupations et de travaux multiples, de chercher à me faire une doctrine morale qui me contentât. La méthode que j’employais consistait principalement dans l’étude critique des auteurs. Par l’étude des auteurs on se libère des préjugés, on découvre les difficultés et l’on élargit ses vues. Le seul danger de cette étude, c’est qu’elle risque de vous faire pencher vers la scolastique et le verbalisme, vices très ordinaires chez les philosophes.