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Traité populaire d’agriculture

2oEngrais liquides.

L’on entend ici par engrais liquides les urines des divers animaux.

Elles ne sont jamais mieux employées que lorsqu’elles sont mêlées aux matériaux qui ont servi à les recueillir. Il arrive cependant, lorsqu’on est à court de litière, que la production de l’urine l’emporte sur son absorption par la paille ou les autres absorbants qu’on emploie, tels que la terre de savane, les curures et levées de fossés, le bran de scie, etc., etc. Il y a alors utilité et profit à recueillir les urines dans des réservoirs en maçonnerie ou encore dans des tonnes bien étanches, pour les faire fermenter. Elles prennent le nom de purin.

Le purin sert à arroser le tas de fumier ; on l’emploie encore avec avantage, après l’avoir étendu de cinq à six fois son volume d’eau, à arroser les prairies, les jardinages.

L’expérience a démontré qu’en mélangeant aux urines des substances terreuses, de la cendre, de la chaux, etc., on atteint plus facilement le but principal dans la préparation et l’emploi des engrais, qui est d’empêcher la déperdition des substances volatiles en obtenant leur fixation à des bases solides.

Ainsi préparées les urines constituent un excellent engrais.

3oMatières fécales.

On désigne sous ce nom les excréments de l’homme.

C’est le plus actif de tous les engrais ; sous une forme concentrée et dans un état de division infinie, la matière fécale renferme, en effet, toutes les subs-