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Traité populaire d’agriculture

Le fumier enfoui immédiatement se conserve plus longtemps dans la terre et exerce plus lentement et plus tardivement son action.

On doit donc recourir à l’enfouissage immédiat, lorsque, dans l’intérêt de la plante, le fumier ne doit agir que lentement et successivement ; lorsqu’on ne peut fumer qu’à de longs intervalles ; lorsqu’on est obligé d’économiser les engrais ; lorsque le champ a une forte pente.

Le fumier étendu à la surface du sol devient plus facilement décomposable.

Lors donc qu’il importe de faire agir la plus grande force d’une fumure sur une première récolte, lorsqu’on est dans le cas de fumer souvent, tous les ans, il convient alors de laisser le fumier pendant un certain temps étendu à la surface du sol.

2oDes composts.

Par composts on entend une espèce d’engrais mixte qui est composé d’un ou de plusieurs corps terreux, de déjections animales et de débris végétaux.

Toutes les matières organiques qu’on laisse perdre habituellement : la tourbe, le tan, le bois pourri, la sciure de bois, les feuilles d’arbres, leur écorce, les mauvaises herbes, les débris de paille, la poussière des greniers à foin et à grains, les ratissures des allées, les gazons, les épluchures de légumes, etc. ;

Tous les liquides chargés de matières salines ou de matières organiques : les urines, le purin, les eaux grasses, les eaux de savon, etc. ;

Toutes les terres, les sables de route, les boues, les cendres de foyer, les cendres de houille, les charrées qui ont servi au lavage des planchers, au lessivage du linge, la suie, les curures de fossés, les débris de démolition, etc. ;