Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
143
Traité populaire d’agriculture

appelle défrichement s’applique non seulement aux terres en bois debout, mais encore à toute terre inculte qu’on transforme en terre cultivable.

On a donc le défrichement des terres marécageuses couvertes de mousses et de joncs, celui des vieilles friches, des prairies naturelles.

Mais comme nous n’avons pas ici les grandes prairies du Nord-Ouest à défricher, comme nos terres incultes ne sont, ordinairement, que des terres en bois debout, nous traiterons cette question du défrichement à son point de vue le plus pratique ; nous ne parlerons que du défrichement des terrains boisés.

Défrichement des terrains boisés.

Nous ne parlerons pas ici du choix de la terre que le colon veut défricher, nous n’indiquerons pas les marques distinctives d’un sol fécond, que nous donne l’inspection des arbres qui croissent sur sa surface.

Ces détails peuvent trouver ailleurs, dans un traité spécial, une place importante.

On distingue plusieurs opérations dans le défrichement des terrains boisés.

La première est le serpage.

C’est le sarclage de la forêt ; on le fait communément à l’automne.

Cette opération consiste à faire disparaître, en les coupant ou en les arrachant, tous les arbustes, les broussailles qui croissent, souvent en grande quantité, entre les différents arbres.

Puis vient l’abattis.

C’est la deuxième opération du défrichement ; elle se pratique, d’habitude, dans le cours du mois de mars.

Elle varie dans son application, suivant qu’on dé-