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Traité populaire d’agriculture

Mais si la quantité de l’eau augmente et si la température de l’atmosphère est peu élevée, l’évaporation ne peut plus avoir lieu subitement : on voit alors le liquide suinter sous forme de gouttes extrêmement petites, qui souvent se réunissent plusieurs ensemble, et deviennent d’un volume remarquable. Une quantité d’eau assez notable s’amasse ainsi à la surface des feuilles de chou.

La transpiration est d’autant plus grande que l’atmosphère est plus chaude et plus sèche ; par un temps humide et surtout la nuit, la transpiration est presque nulle.

La nutrition de la plante se fait d’autant mieux que la transpiration est en rapport avec l’absorption ; car lorsque l’une de ces deux fonctions se fait avec une force supérieure à celle de l’autre, le végétal languit.

SECTION DEUXIÈME.

Excrétions proprement dites.

Ce sont des fluides plus ou moins épais, susceptibles même quelquefois de se solidifier, qu’un grand nombre de végétaux rejettent à l’extérieur par différentes parties.

Leur nature est extrêmement variée.

On peut distinguer trois classes d’excrétions.

1oLes matières dont s’enveloppe la surface du végétal pour sa conservation et sa protection. Ce sont, en général, des matières résineuses, imperméables à l’eau, pouvant empêcher les effets de l’humidité extérieure sur les tissus, et modérer l’évaporation. Telle est cette matière cireuse qui, sous forme d’une poudre blanchâtre, recouvre certaines feuilles, celles du chou par exemple, et certains fruits, comme la prune.