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Traité populaire d’agriculture


qui le prouve, c’est l’inégalité même de leur répartition dans les différentes parties d’un même végétal. Ainsi, les tiges des céréales contiennent beaucoup de silicate de potasse, tandis que les graines de ces mêmes plantes ne contiennent presque que des phosphates terreux ; la chaux est surtout abondante dans la paille ou le bois ; la magnésie, dans la graine.

ARTICLE QUATRIÈME.

Excrétions.

Elles sont de deux sortes : la transpiration et les excrétions proprement dites.

Le végétal reçoit à l’intérieur des matières venant du dehors ; il en tire tout ce qui peut être employé à sa nature. Il reste alors une certaine partie impropre à cette destination ; c’est cette partie que le végétal rejette en dehors, qu’il excrète.

SECTION PREMIÈRE.

Transpiration.

La sève ascendante, en arrivant dans les feuilles du végétal, se trouve en contact presqu’immédiat avec l’air atmosphérique. Elle perd alors, sous forme de vapeur, la plus grande partie de l’eau qui sert de véhicule aux substances nutritives qu’elle contient.

Ce phénomène est connu sous le nom de transpiration.

Lorsque la transpiration est modérée, chaque gouttelette d’eau, arrivant à la surface de la feuille, s’évapore de suite ; la transpiration est alors insensible.